Problème turbo ou pas : pourquoi ce BMW 4 Coupé manque-t-il de puissance ?

Une BMW 4 Coupé sans puissance, c’est comme un sprinteur de haut niveau coincé sur la ligne de départ avec ses lacets noués ensemble. Pas vraiment l’idéal. De plus, ce BMW passait sans cesse en mode dégradé et n’offrait presque plus de couple. Une indication claire qu’il y a un vrai souci. Et toi, qu’en penses-tu ? Est-ce un « problème de turbo » ou y a-t-il autre chose ?

Le garagiste avait déjà lui-même relevé le code d’erreur P0299, qui signale une pression de suralimentation trop faible. Forts de notre expérience avec ce code, nous avons d’abord pensé à un jeu possible au niveau du levier de la wastegate. Sur les moteurs essence, cela arrive plus souvent, surtout à cause de l’usure au niveau de la connexion entre la tige de l’actionneur et le levier de la wastegate. Cette usure est généralement due aux températures de combustion élevées typiques des moteurs essence. 

Contrôle supplémentaire

Turbo’s Hoet a donc d’abord demandé au garagiste de vérifier ce jeu. En effet, s’il y avait du jeu entre la tige de l’actionneur et le levier de la wastegate, cela aurait normalement déclenché une panne. D’où ce contrôle supplémentaire. Nous avons aussi demandé de vérifier le jeu de l’axe de la turbine pour écarter un problème de lubrification. Un jeu radial est en principe normal, un jeu excessif ne l’est pas. En revanche, tout jeu axial est indésirable. La réponse du garagiste a permis d’y voir plus clair : « Aucun jeu sur le levier de la wastegate et le jeu sur l’axe de la turbine est normal ». Cette cause pouvait donc être exclue : le problème était plus profond.

Il est temps de démonter pour une inspection approfondiee

Le conseil de Turbo : démonter le turbo et l’envoyer pour inspection. Dès réception et démontage de la pièce, un élément frappant est apparu : un trou dans le carter de turbine. Un trou qui, bien sûr, ne devrait pas s’y trouver. En poursuivant l’analyse, Turbo a constaté des signes clairs de surchauffe. En effet : la décoloration des pièces et la fragilité du matériau indiquaient une exposition à des températures extrêmes.

Aluminium et chaleur extrême : un signal d’alarme

Cela nous a menés à un point crucial : le type de collecteur d’échappement. Sur ce BMW, il s’agit d’un collecteur en aluminium refroidi par eau. Ce matériau est encore peu courant pour ce type d’application, mais devient de plus en plus populaire. Il est plus léger que la fonte, plus facile à façonner et offre une meilleure résistance à la corrosion. En revanche, il est moins robuste et plus sensible à la chaleur.

Le rôle de l’aluminium et d’un refroidissement insuffisant

C’est justement cette combinaison — aluminium et absence de refroidissement — qui semble être à l’origine du problème. Turbo a suspecté une absence ou un manque de liquide de refroidissement vers le collecteur. Or, comme mentionné, l’aluminium supporte mal la chaleur par rapport à la fonte. S’il y a également un défaut de refroidissement, les dommages surviennent rapidement.

Ici, cela a causé une surchauffe, un carter de turbine endommagé et, en bout de chaîne, un turbo hors service. Résultat : un véhicule sans puissance.

Une leçon précieuse : ne vous fiez pas uniquement aux codes défaut

Ce cas montre bien qu’un code défaut comme le P0299 ne révèle pas toujours une cause évidente. En examinant le contexte et les matériaux utilisés — ici, un collecteur en aluminium — on découvre la véritable origine du problème.

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